Music and vocals by Wintersieg.
Lyrics by Emil Cioran and Wintersieg.
lyrics
Grâce à vous, j'ai appris
À accepter mes envies suicidaires,
Ce ne sont pas les psys,
Qui m'ont aidé à y voir plus clair.
Le Suicide se fait par écrit,
Par la pensée même si l'on désespère,
Tout doit se passer dans notre esprit,
C'est l'envie d'en finir que l'on enterre.
« On ne se tue que si, par quelques côtés, on a toujours été en dehors de tout. Il s’agit d’une inappropriation originelle dont on peut n’être pas conscient. Qui est appelé à se tuer n’appartient que par accident à ce monde-ci ; il ne relève au fond d’aucun monde.
On n’est pas prédisposé, on est prédestiné au suicide, on y est voué avant toute déception, avant toute expérience : le bonheur y pousse autant que le malheur, il y pousse même davantage, car amorphe, improbable, il exige un effort d’adaptation exténuant, alors que le malheur offre la sécurité et la rigueur d’un rite.
Il est des nuits où l’avenir s’abolit, où de tous ses instants seul subsiste celui que nous choisirons pour n’être plus.
Le suicide est un accomplissement brusque, une délivrance fulgurante : c’est le nirvâna par la violence.
Le fait si simple de regarder un couteau et de comprendre qu’il ne dépend que de vous d’en faire un certain usage, vous donne une sensation de souveraineté qui tourne à la mégalomanie.
Quand nous saisit l’idée d’en finir, un espace s’étend devant nous, une vaste possibilité en dehors du temps et de l’éternité elle-même, une ouverture vertigineuse, un espoir de mourir par-delà la mort.
Se tuer, c’est, de fait, rivaliser avec la mort, c’est démontrer qu’on peut faire mieux qu’elle, c’est lui jouer un tour et, succès non négligeable, se racheter à ses propres yeux. On se rassure, on se persuade ainsi qu’on n’est pas le dernier, que l’on mérite quelque respect.
On se dit : Jusqu’à présent, incapable de prendre une initiative, je n’avais nulle estime pour moi, maintenant tout change : en me détruisant, je détruis du même coup toutes les raisons que j’avais de me mépriser, je regagne confiance, je suis quelqu’un pour toujours…
Puisque ma mission est de souffrir, je ne comprends pas pourquoi j’essaie d’imaginer mon sort autrement, encore moins pourquoi je me mets en colère contre des sensations. Car toute souffrance n’est que cela, à ses débuts et à sa fin en tout cas. Au milieu, c’est entendu, elle est un peu plus : un univers.»
supported by 8 fans who also own “Rencontres avec le Suicide”
BlackMetal Mélodique... mais hargneux ! Franco-Japonais.
Ici, un EP 4 titres relativement courts à 3 mn de moyenne, mais chargés, aux ambiances et mélodies variées, comme à leurs habitudes.
A mon sens, ceci doit s'écouter en entier, dans l'ordre (12'25) car chaque titre est fait pour aller à la suite.
Donc, pas de "favorite". EklektikTrip
supported by 7 fans who also own “Rencontres avec le Suicide”
I'm slowly starting to unravel the Swiss black metal scene's secrets. Aara's Triade I: Eos has repeatedly been put on my radar via BMP and Ippo, and rightfully so. Energetic, highly melodic black metal that has more happening in a single song than many artists deliver on whole albums. This had me on the edge of my seat for its entire duration, be it via the almighty (and muscular, what a fitting description!) riffs, the choral and banshee-esque singing or the drumkit assault. Immens! David Fischer