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Chaque être est un Hymne D​é​truit (Album, 2022)

by Etat Limite

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    The second album of Etat Limite.

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1.
Où étais-tu quand mon monde s’est effondré Et qu’émergeait du chaos cérébral Le fantôme de l’insouciance enfantine Drapé d’un voile d’amertume ? Tu es celui avec qui je vis Depuis le jour de ma naissance Tu es mon âme et mon esprit Celui qui jouit de ma démence De mes souvenirs naissent les regrets Que l’impatience a engendré Je laisse la nostalgie aux optimistes Je n’ai plus le temps d’idéaliser le passé Comment as-tu pu vriller à ce point Et me laisser sombrer ainsi ? Suis-je le père de ta malveillance Ou toi celui de mon déclin ? Il y a longtemps je t’ai aimé Ta présence me rassurait Mais aujourd’hui je donnerais tout Pour que tu sortes enfin de ma tête Je ne suis même pas sûr que tu existes Je t’ai probablement imaginé Alors pourquoi je peux te voir Lors de mes insomnies les plus noires ? Je peux ressentir ta présence Quand mon esprit flirte avec la folie Mais n’es-tu pas au final L’enfant de cette dernière ? Je lutte depuis toujours Contre moi-même, La chute ne sera rude Que si je continue à espérer ! Je suis l’enfant maudit Du pessimisme noir, Le sale rejeton Du glorieux défaitisme. Loin de moi à jamais L’immonde optimisme. Je suis seul à combattre Mes pensées les plus tristes. Je m’abandonne enfin Aux sublimes ténèbres. Que la folie me guide Jusqu’aux frontières de l’angoisse ! Je ne suis plus rien désormais, Rien ne pourra m’empêcher de me nuire, J’arracherai mes ailes des anges, Pour me rapprocher de Lucifer !
2.
Te voilà à nouveau face à moi ce soir, Splendeur immaculée, ennemie de Morphée. Ébloui par ta beauté virginale, Ta pâleur m’hypnotise et m’apaise. Je suis une fois de plus incapable De résister à ton parfum corrosif. Comme toujours, je suis faible, Alors inutile de chercher des excuses. Ne perdons pas notre temps, Je n’ai pas la force de lutter, Je t’offre mon esprit, Emmène-le loin de mes pensées torturées. Tu es la mère de mes insomnies, Tu nourris mes idées noires, Tu détruis mon corps et mon esprit, Pourtant, ton absence m’est intolérable. Je me sens toujours aussi vulnérable Face à tes innombrables assauts. Comment fais-tu pour me faire voyager si haut Et me faire plonger si bas l’instant d’après ? Je t’aspire chaque jour, Tu enflammes mes poumons. J’ai du mal à respirer, Mais je ne peux pas t’éloigner, Loin de moi, Je m’en sens incapable. Même si je dois y rester, Je te voudrai toujours en moi !
3.
Prenant mon corps comme unique toile, Je peins les horreurs qui me dévorent l’esprit, À la pointe d’un scalpel virginal, Je trace des sillons sur ma peau pervertie. Je suis un chirurgien de l’inconscient, Qui opère loin des yeux accusateurs. Éternel admirateur du néant, Je me laisse guider par mes peurs. Je ne ressens point de douleur, Juste un vague soulagement. Je m’effondre et je pleurs, Victime de mille sentiments. Je suis un tableau vivant, Que l’on expose au cimetière, La peinture faite de sang, Je vous offre ma chair !
4.
Toi Douce insomnie, O toi Fidèle reine Souveraine de mes nuits, Là ou morphée m’abandonne Je me laisse dériver. Je me laisse aller Toi qui m’enlace toujours un peu plus Hideuse amie au visage incolore, En toi je plonge et tu m’effraies Ton prisonnier jusqu’à la rouge aurore. Douce insomnie ! Tes yeux insondables m’hypnotisent et m’apaisent, Dans tes orbites vides plonge mon âme Douce insomnie ! Tu me détruis Mais je te réclame Dans tes bras je me perds, Ma compagne insolente. Chaque nuit je te fuis mais tu me rattrapes Ô beauté glaciale qui écrase le sommeil Je ne me souviens plus du temps où j’étais le plus fort. À tes appels, Je ne puis rester sourd, Toi à la voix terrifiante, Mon aimée accueillante. Je vogue vers d’autres horizons Où la folie sagement m’attend, Reine de mes nuits, Douce insomnie, Guide de mes larmes Douce insomnie Tu consume mon âme Toi ma reine Hideuse amie Tu sondes mon âme Haineuse ennemie Je me détachede la vie Douce insomnie, Tu es mon exil.
5.
Le Malheur 08:26
Suivi du Suicide impie, A travers les pâles cités, Le Malheur rôde, il nous épie, Prés de nos seuils épouvantés. Alors il demande sa proie ; La jeunesse, au sein de la joie, L'entend, soupire et se flétrit ; Comme au temps où la feuille tombe, Le vieillard descend dans la tombe, Privé du feu qui le nourrit. Où fuir ? Sur le seuil de ma porte Le Malheur, un jour, s'est assis ; Et depuis ce jour je l'emporte A travers mes jours obscurcis. Au soleil et dans les ténèbres, En tous lieux ses ailes funèbres Me couvrent comme un noir manteau ; De mes douleurs ses bras avides M'enlacent ; et ses mains livides Sur mon cœur tiennent le couteau. J'ai jeté ma vie aux délices, Je souris à la volupté ; Et les insensés, mes complices Admirent ma félicité. Moi-même, crédule à ma joie, J'enivre mon cœur, je me noie Aux torrents d'un riant orgueil ; Mais le Malheur devant ma face A passé : le rire s'efface, Et mon front a repris son deuil. En vain je redemande aux fêtes Leurs premiers éblouissements, De mon cœur les molles défaites Et les vagues enchantements : Le spectre se mêle à la danse ; Retombant avec la cadence, Il tache le sol de ses pleurs, Et de mes yeux trompant l'attente, Passe sa tête dégoûtante Parmi des fronts ornés de fleurs. Il me parle dans le silence, Et mes nuits entendent sa voix ; Dans les arbres il se balance Quand je cherche la paix des bois. Près de mon oreille il soupire; On dirait qu'un mortel expire : Mon cœur se serre épouvanté. Vers les astres mon œil se lève, Mais il y voit pendre le glaive De l'antique fatalité. Sur mes mains ma tête penchée Croit trouver l'innocent sommeil. Mais, hélas ! Elle m'est cachée, Sa fleur au calice vermeil. Pour toujours elle m'est ravie, La douce absence de la vie ; Ce bain qui rafraîchit les jours ; Cette mort de l'âme affligée, Chaque nuit à tous partagée, Le sommeil m'a fui pour toujours. Ah ! Puisqu’une éternelle veille Brûle mes yeux toujours ouverts, Viens, ô Gloire ! Ai-je dit ; réveille Ma sombre vie au bruit des vers. Fais qu'au moins mon pied périssable Laisse une empreinte sur le sable. La Gloire a dit : "Fils de douleur, "Où veux-tu que je te conduise ? "Tremble ; si je t'immortalise, "J'immortalise le Malheur." Malheur ! Oh ! Quel jour favorable De ta rage sera vainqueur ? Quelle main forte et secourable Pourra t'arracher de mon cœur, Et dans cette fournaise ardente, Pour moi noblement imprudente, N'hésitant pas à se plonger, Osera chercher dans la flamme, Avec force y saisir mon âme, Et l'emporter loin du danger ?
6.
Il est des combats Que l'on ne peut gagner, À se battre contre soi On finit par craquer. Je voudrais continuer, À lutter sans faiblesse, Mais je suis épuisé Puisqu'un rien me bouleverse. Je suis fatigué de rêver, De faire preuve d'optimisme, Je préfère glorifier, Le sombre pessimisme. Les cauchemars me rassurent, Je me plais à l'ombre d'une lumière, Que les ténèbres les plus pures Dévastent d'une rage guerrière! Je suis l'esclave de mes émotions, Elles me font sombrer avec passion. Un jour blanc, un jour noir, Bien que souvent plutôt noir, Je ne puis m'empêcher d'éprouver, Des sentiments sans nuance avérées. Je suis la thèse et l'antithèse, Cœur de glace comme de braises, Alpha à l'oméga, D'un simple claquement de doigts. Au bûcher les valeurs, Qui m'ont anéanti, Je ne vis que dans la peur, Ma volonté amoindrie ! Viennent à moi lentement, Les horribles angoisses, Celles qui naissent des tourments, Qui prennent bien trop de place. Chaque être est un Hymne Détruit, Se lamentant sous la pluie. Je m'effondre sans un bruit, Le désespoir m'a anéanti !
7.
Mon âme est aussi noire Qu'une nuit sans lune Je navigue au hasard Dans de sombres lagunes Habité par le désespoir Je me perds dans la brume Il est déjà trop tard La douleur me consume Chaque jour est un combat Contre moi-même Je contiens mes pulsions Autodestructrices Au fond de moi le vide Enfanté par l'anhédonie Je ne suis que l'esclave D'une infâme dysthymie Mes émotions me contrôlent Et m'empêchent de vivre La tristesse est devenue Mon unique compagne Je suis l'enfant maudit Du pessimisme noir Enchaînant les insomnies J'ai abandonné l'espoir À quoi bon avancer Et risquer de chuter ? Quand on reste à terre On ne peut plus tomber Je ne veux plus m'acharner Tout envoyer valser Plus rien à l'horizon désormais Le soleil se couche et cela me plaît...
8.
À trop vouloir flirter avec le néant J'ai encore dépassé les limites, Je me noie sous des litres de sang, La lame éloigne vos idées qui m'irritent. Je ne mérite rien d'autre, Qu'une pluie écarlate, Avant que je ne saute, Ou bien que l'on ne m'abatte. J'insuffle chaque jour, À mes poumons noircis, La blanche avec amour, Et la brune qui me détruit. Je bois jusqu'à l'aube, Des liquides toxiques, Alors que la peur rôde, Dans mes rêves éthyliques. J'ai souvent voyagé, Dans des contrées psychédéliques, Je voulais juste m'éloigner, D'une vie dysphorique. Les paradis artificiels, Où je me sens si bien, Même s'ils semblent irréels, Me transportent tellement loin. Je devrai vivre pour toujours En subissant l'état limite, Victime de tant d'addictions, je cours Après des sensations illicites. Il n'y a rien de plus doux, À mes narines abîmées, Que la poudre albinos, je l'avoue, Je n'ai plus à me cacher. Je ne suis pas un optimiste, Mais je m’en fous ! Je crache à ce monde un peu triste, Toute ma haine et mon dégout ! Avec moi, il n’y a jamais de demi-mesure, Je vis et j’agis dans les extrêmes. Plus tu es pale, plus tu es pure, Pour toi, je subirais tous les anathèmes ! Haïssez-moi, Autant que je me hais ! Punissez-moi, Puisque cela vous plait !
9.
Ténèbres 07:13
La tristesse a jeté sur mon cœur ses longs voiles Et les croassements de ses corbeaux latents ; Et je rêve toujours au vaisseau des vingt ans, Depuis qu’il a sombré dans la mer des Étoiles. Oh ! Quand pourrais-je encor comme des crucifix Étreindre entre mes doigts les chères paix anciennes, Dont je n’entends jamais les voix musiciennes Monter dans tout le trouble où je geins, où je vis ? Et je voudrais rêver longuement, l’âme entière, Sous les cyprès de mort, au coin du cimetière Où gît ma belle enfance au glacial tombeau. Mais je ne pourrai plus ; je sens des bras funèbres M’asservir au Réel, dont le fumeux flambeau Embrase au fond des Nuits mes bizarres Ténèbres !

credits

released October 26, 2022

Recorded, mixed and mastered by Wintersieg.
Artwork by Wintersieg.

Produced by Huard Productions and Infinitum Malum Productions.

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Etat Limite France

Atmospheric black metal from France.

Wintersieg: Music, production, lyrics and vocals.

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